L'histoire
LE GRAND DOMAINE, C'EST PLUS DE 220 ANS D'HISTOIRE !
Découvrez les secrets de ce lieu emblématique de la région
A l’origine : un prêtre résistant lors de la Terreur
Tout commence avec un prêtre, Barthélemy Devis, chassé de Montbrison en 1793 par la Terreur qui persécute les chrétiens. Il exerce alors clandestinement son ministère dans son village d’origine, Neulise. Il n’est qu’à quelques kilomètre de Saint-Jodard, village plutôt opposé aux révolutionnaires, où il vient s’installer en 1796 avec 5 étudiants qu’il forme en vue de la prêtrise. Le père Philibert Gardette le rejoint avec d’autres étudiants en 1798 et ils forment ensemble le premier petit séminaire du diocèse de Lyon.

Les professeurs du petit séminaire en 1880

Reproduction du petit séminaire de Saint Jodard
Le projet du petit séminaire : la nécessité de construire un bâtiment d’ampleur
En 1800, en association avec des sœurs dont la mission est l’enseignement aux très jeunes filles, Devis et Gardette obtiennent l’autorisation de construire un bâtiment adapté à la centaine d’élèves qui se presse déjà à leurs portes. C'est l'architecte de la basilique de Fourvière, Louis Sainte-Marie Perrin, qui réalisera l'ouvrage. Pendant le siècle suivant, étudiants et professeurs mettront parfois en pause les études pour s’atteler à l’agrandissement du bâtiment.
Les étudiants du petit séminaire de 1796 à 1906
Durant plus d’un siècle, ce petit séminaire a formé plusieurs centaines de prêtres diocésains, des évêques et des missionnaires célèbres. Parmi eux, Saint Jean-Louis Bonnard, l’un des 117 martyrs du Viêt-Nam canonisé en 1988, ou encore le vénérable Jean-Claude Colin, fondateur des maristes.


A gauche, le portrait et le chapelet de St Jean-Louis-Bonnard. A droite, les portaits de vénérables passés par Saint-Jodard.

Apprentissage du fraisage - IPES - 1950
Récupération du bâtiment par l’Etat en 1905 : des utilisations diverses
La loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat aboutit à la récupération du bâtiment par l’Etat et à la fin du petit séminaire. Le Grand Domaine va alors connaître diverses utilisations : il sera hôpital durant la Première Guerre Mondiale puis sanatorium jusqu’en 1937 ; en 1939, il devient un camp de réfugiés espagnols tuberculeux ; en 1940 il sert pendant quelques semaines de camp pour l’internement de 2000 ressortissants italiens ; en 1946 s’installe un Institut d’éducation surveillée (IPES) qui a accueilli jusqu’à 200 pensionnaires jusqu’en 1982.
1983 : la maison de formation de la Communauté Saint Jean
De 1983 à 2022, le bâtiment a été loué par bail emphytéotique (100 ans) à la Communauté Saint-Jean. La maison-mère de la communauté est à Rimont mais ce bâtiment gigantesque a servi de maison de formation et de noviciat pour des centaines de frères et sœurs du monde entier. Suite au déclin progressif de cette communauté, le bail a été cédé à l'association Plantatio.

Formation des frères de Saint-Jean

Messe lors de la cession du bail emphytéotique à l'Institut Plantatio.

Les premiers élèves de l'école Saint Jean-Louis Bonnard
Depuis 2022 : un Institut de formation supérieure dans le but de créer des écoles
L’Institut Plantatio, né dans le diocèse de Fréjus-Toulon, a été fondé par le père Olivier Nguyen en 2016.
Son objectif est de créer des écoles dans lesquelles les enfants apprennent à s’émerveiller du monde qui les entoure à travers l’étude des différentes matières enseignées à l’école.
L’Institut forme également des professeurs dans cette pédagogie via un bachelor de philosophie et un magistère d’éducation. L’école Saint Jean-Louis Bonnard a ainsi été ouverte en avril 2023, dans la suite de l’école de la Valette du Var qui a été la première créée en 2017.
L’association a de nombreux coûts à supporter pour entretenir ces bâtiments chargés d’histoire, c’est pourquoi elle initie très rapidement le projet de création d’une entreprise : Logoïtech, qui loue les lieux pour y développer ses deux activités : la production de granulés bois (marque Tripléco) et l’accueil de groupes (Le Grand Domaine).